La transfiguration : un signe en catimini (Matthieu 17.1-9)
Du spectaculaire à l’intime, témoigner de sa foi au quotidien.
En lisant ce passage de Matthieu sur la transfiguration, nous pouvons avoir l’impression d’être devant un script de film de science-fiction. Un film à gros budget avec de nombreux effets spéciaux et pyrotechniques.
Est-ce que ce spectaculaire est une réponse à quelque chose ? Quelques chapitres auparavant dans l’évangile de Matthieu, des scribes et des pharisiens demandent à Jésus un signe de sa part. Et Jésus leur dit qu’ils n’auront pas d’autres signes de sa part que celui de Jonas, en lien avec les trois jours passés par Jonas dans le ventre du poisson, qui annoncent les 3 jours avant la résurrection.
Un signe !
Cette transfiguration aurait pu être ce signe demandé, elle aurait pu leur en mettre plein la vue, enfin leur révéler qui était réellement Jésus. Mais voilà, il s’agit d’un huis clos, ils ne seront que trois à assister à cette rencontre « au sommet ».
Jésus est ici présenté dans sa double nature : à la fois Dieu, à la fois homme. À la fois dans une sorte de faille spatio-temporelle ou plus exactement élevé dans le temps de Dieu, à la fois tellement proche des hommes.
Chut !
Le signe est là, même en huis clos et pourtant, Jésus leur demande de se taire. Certains pourraient se dire… ça m’arrange de me taire, parler de ma foi, de mes expériences spirituelles, ce n’est pas mon truc. Mais Jésus à la fin de son ministère terrestre nous a demandé d’évangéliser, d’aller dans le monde entier pour annoncer la bonne nouvelle. Alors, à moins que vous ne viviez des transfigurations tous les matins, nous avons à nous mettre en route sur les chemins de nos frères et sœurs en humanité et à leur annoncer cette bonne nouvelle pleine d’amour, de joie, de souci de l’autre et de respect.
Comme dirait Paul : je n’ai pas honte de la bonne nouvelle. N’en ayons pas honte et réjouissons-nous.