Mon verset préféré

Être accepté, reprendre confiance et avancer

06 mai 2023

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » (Jean 6.37)

Longtemps je me suis demandé où était ma place, quel était mon chemin. Je me sentais indécise, inutile, insignifiante. Jeune encore, des difficultés familiales, des difficultés relationnelles dues à une timidité maladive, des échecs dans mes espérances de musicienne m’ont conduite à une impasse. Ma mère, très croyante, avait tenu à ce que nous soyons éduqués dans la foi protestante. J’étais très proche d’elle et j’acceptais ses valeurs, mais malgré tout je ne voyais pas comment Dieu interviendrait dans ma vie. Dieu était si lointain, si abstrait, existait-il seulement ? Et si oui, est-ce que j’existais, moi, pour lui ?

Prendre le chemin de la confiance (© Unsplash – Adrian Jakob)

 

Un petit pas vers les autres

Arrivée à un certain point de désespoir, il fallait que je fasse quelque chose pour en sortir. Malgré cette malheureuse timidité, je me suis inscrite pour participer à un camp biblique en Suisse : peut-être recevrais-je des réponses…

Je pars donc pour la Suisse, non sans appréhension. Le voyage en train est long et fatigant, mais lorsque j’arrive, je suis bien accueillie. Les responsables sont gentils et souriants, on m’indique mon dortoir, je fais connaissance avec quelques jeunes déjà arrivés. Au bout de quelques jours, je suis rassurée, tout se passe bien. Le matin nous sommes réveillés en musique, c’est une bonne surprise.

 

Un grand pas vers l’Autre

En m’approchant du texte biblique au cours de ce camp, je découvre des versets dont je ne me souvenais pas. Lorsque j’ai demandé un entretien à un des moniteurs, il m’a écoutée, encouragée dans la prière et « donné » quelques passages bibliques, notamment le début de l’Évangile de Jean. : « à tous ceux qui croient en son nom (la lumière) elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1.12). Puis, plus loin, cette parole de Jésus : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » (Jean 6.37) Ces deux versets m’ont touchée au cœur, il me semblait enfin que j’étais acceptée comme j’étais, malgré mes manques, malgré même mes doutes. Je pouvais avancer, reprendre le chemin. Bien sûr tout n’a pas été facile, la progression n’a pas été linéaire, mais cette parole reste pour moi la preuve de l’amour de Dieu, l’assurance de sa bienveillance pour ses enfants. Si j’osais, je citerais ici cette phrase du pasteur Peter Hanson (Lyon Rive gauche) dans son message de Noël dernier : « L’amour de Dieu est toujours à la recherche d’un endroit pour naître. » Bien que parfois encore je puisse l’oublier un instant, ce verset me rappelle que l’amour de Dieu est né dans ma vie.

Christiane Renard-Gothié
Lyon

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