Vous voulez rire ?
Quoi de commun entre Sarah, l’ancêtre qui s’esclaffe quand on
lui annonce une prochaine grossesse… l’humoriste qui pousse le
bouchon très loin pour révéler le dérisoire de nos théâtres quotidiens… ou encore l’enfant qui s’amuse du monde tel qu’il le voit,
ou tel qu’il l’invente ?
Où et quand y a-t-il de quoi rire, selon vous ?
Les jeunes sont-ils vraiment capables d’humour ? (je plaisante,
mais… ils n’ont pas le même, on ne va pas se mentir).
Commencer l’année 2025 en parlant d’humour ressemble à un
antidote à nos tentations de déprimes sociétales. Mais faire rire,
faire rire vraiment, n’est pas facile. L’humour, c’est le regard à la fois acéré et inédit, c’est cet autre monde qui paraît derrière le visible, c’est la profondeur qui s’ouvre derrière l’éclat du jeu ou de
la scène… Or ils ne semblent pas les plus partagés.
Pour rire ensemble, pourtant, il faut des images et des textes à
la fois communs et interprétables. Trouvent-ils de quoi rire, ces
individus juxtaposés dans leurs expériences clonées ?
Alors, l’humour, « propre de l’Homme » ? Pardon, mais il pourrait
en tout cas être le propre de Dieu ! – entre empathie et critique,
entre compréhension et indignation, entre accompagnement du
vivant et surprises à contrecourant, entre gravité et légèreté…
bref, entre tout ce que nous pouvons souhaiter, à tous et toutes,
en cette nouvelle année !