Édito

Un autre virus

01 novembre 2020

L’animateur qui aggrave l’humiliation d’un jeune handicapé…

 

 

 La police qui passe à tabac le quidam et se fait plaisir… Le personnel d’une maison de retraite se jouant de l’inconscience des résidents… L’opératrice téléphonique qui ironise, au lieu de répondre à la détresse d’une femme près de mourir - et qui mourra… La professeur qui, en classe, renforce le harcèlement d’une petite fille - qui se suicidera…

Une même consternation nous prend à la gorge. Les auteurs ? Il y a des jeunes sortis de leur zone, et puis des plus âgés, des hommes, des femmes, qui travaillent dans des services publics, ou dont le métier est de porter secours… Alors quel fossé, entre les protocoles d’accueil plus respectueux, les pratiques visant le mieux-être… et cette barbarie ! Quel gouffre, pour la personne vulnérable, si elle ne peut pas compter sur ceux qui sont dédiés à sa protection !

Le phénomène, s’il n’est pas général, déborde la sphère des vocations ratées. C’est toute la société qui est touchée : les insultes « virales », la cruauté sur internet… et dans la réalité… Que faut-il inventer pour remédier à cela ? Des stages de (ré)humanisation ? Des sessions de « respect du vivant » ? Les Églises, avec d’autres, ont-elles des choses concrètes à proposer ? La mission, nouvelle ou pas, paraît bien vaste.

Séverine Daudé
rédactrice en chef d'Échanges

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