Sur les pas de Moataz (4)

01 octobre 2016

Quelle bonne nouvelle !

Arrivé en octobre 2015 à Clermont-Ferrand, Moataz, réfugié syrien, multipliait les démarches administratives pour régulariser son séjour et ensuite pour pouvoir, par le biais du regroupement familial, faire venir sa femme et son fils, toujours enfermé dans le piège de la guerre civile qui ruine le pays… Avant l’été, il y avait dans la voix de Moataz un peu de découragement, avec des démarches administratives qu’il avait fallu répéter, du fait de dossiers égarés ou incomplets. Il y avait aussi de l’inquiétude : les pièces d’identité perdues l’étaient-elles vraiment, alors que les réseaux des différentes factions syriennes et irakiennes sont sans cesse à la recherche de filières de faux-papiers, voire de vrais, bien plus rentables ? Il y avait, aussi derrière sa voix, l’écho d’une séparation familiale qui n’avait que trop duré et les tiraillements que cela engendre dans la confiance réciproque… L’épouse de Moataz le questionnait de plus en plus impatiemment : faisait-il vraiment toutes les démarches qu’il déclarait faire ? Pourquoi alors était-ce si long ?

Et enfin, le 29 août, la bonne nouvelle est tombée ! Le regroupement familial est autorisé et la demande visa est accordée ! « Les neuf jours d’attente de l’arrivée de ma femme et de mon fils ont été très excitants ! », reconnaît Moataz. Le 9 septembre, Moataz était à Roissy Charles-de-Gaulle pour accueillir sa famille et les accompagner jusqu’à Clermont-Ferrand où ils se sont retrouvés dans le nouvel appartement que Moataz a trouvé avant l’été, plus confortable que le studio dans lequel il a logé les premiers mois de sa vie auvergnate.

Mi-septembre est donc synonyme d’une vie nouvelle possible : la famille est réunie, Moataz a commencé les cours de Master 1 en droit des entreprises, son épouse va débuter les cours de français par le biais de la Cimade… Au terme d’une année de démarches administratives en France et plus de 18 mois d’errance pour fuir la Syrie, ils peuvent enfin envisager concrètement un nouveau départ !

Gérald MACHABERT

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