Sophie Zentz-Amédro, secrétaire générale de l'EPUDF
Nous partons ce mois-ci à la rencontre de Sophie Zentz-Amédro, en poste depuis juillet 2022 comme secrétaire générale de l’EPUdF. Découvrons avec elle ce que cette fonction recouvre.

Sophie, quel a été ton parcours avant cette prise de fonction en 2022 ?
J’ai fait mes études de théologie à l’IPT (Montpellier et Paris). À la fin de mon cursus j’ai réalisé une année de suffragance longue dans le Piémont des Cévennes pour des raisons familiales. Puis mon ministère a été marqué par une alternance entre postes en paroisse et ministères spécialisés.
Après mon proposanat à Saint-Étienne-Forez, Christophe, mon mari, a été nommé dans la Manche. Durant son mandat, j’ai été en congé parental deux ans, puis, pendant trois ans, nommée à la Société d’édition et de diffusion (anciennement Société des écoles du dimanche - SED). Nous avons alors publié Regards d’artistes et le document catéchétique Jonas.
Par la suite, nous avons déménagé dans les Cévennes où nous avons pu avoir des postes pastoraux proches. J’ai ensuite été appelée à la présidence de la région Cévennes-Languedoc-Roussillon. Poste sur lequel je suis restée deux mandats, alors que l’ERF devenait EPUdF. Puis, retour en paroisse, en Provence-Alpes-Corse-Côte d’Azur, à Orange-Carpentras, avant d’être appelée sur le poste de secrétaire générale.
En quoi consiste le poste de secrétaire général ?
Il faut avouer que c’est un poste compliqué, un poste de l’ombre qui ne donne pas vraiment envie. Mais j’ai toujours fait confiance à mon Église et à ses appels, j’ai donc accepté.
C’est un poste aux multiples facettes.
Tout d’abord, c’est un ministère de liens : avec le conseil national (CN), les présidents de conseils régionaux (CR), les inspecteurs ecclésiastiques, les pasteurs.
En tant que responsable des ressources humaines, je suis amenée à porter des situations particulières qui nécessitent des prises de décision du CN.
Je suis à l’écoute des pasteurs qui souhaitent faire le point sur leur formation, changer de poste ou qui sont confrontés à des situations compliquées. Il peut m’arriver de rencontrer des paroisses si la situation est bloquée avec le CR ou si de gros soucis émergent avec le pasteur, cela, toujours en accord avec les instances régionales
Je travaille en collaboration avec la commission des ministères concernant l’affectation des proposants, définie en conférence des présidents de CR, mais aussi pour le suivi des proposanats.
Au-delà des ministres en poste, c’est un ministère d’accompagnement pour les ministres retraités. Je participe au stage de préparation à la retraite proposé par la communion protestante luthéro-réformée. J’ai le souci de la question des logements pour les ministres qui partent à la retraite. De par ma fonction, je suis également vice-présidente de la Fondation pour les ministres des Églises protestantes de France, qui a quelques logements et attribue des secours médicaux aux ministres retraités.
Dans le cadre des questions administratives, je collabore avec les secrétaires de région.
Au-delà de l’EPUdF, j’ai des contacts avec les Églises d’Alsace-Moselle (UEPAL), de Belgique et de Suisse qui ont les mêmes réflexions ecclésiales que nous et qui sont témoins des mêmes mutations.
Pour conclure ?
C’est un ministère de disponibilité et d’écoute vis-à-vis des collègues. C’est une charge assez lourde, pour laquelle il faut savoir garder une certaine distance.
C’est un ministère riche de rencontres, que ce soit en pastorales régionales ou en synodes, avec une diversité de personnes unies par une même motivation à annoncer l’Évangile en dépit des difficultés.