Conférence des Églises européennes

Six pistes pour un engagement européen

01 octobre 2018

L’assemblée générale de Novi Sad de la Conférence des Églises européennes (KEK) a recommandé à ses Églises membres six champs de travail pour les prochaines années : la justice économique et climatique, la sécurité, les armes et la non-violence, les réfugiés et les migrations, les droits de l’homme, le populisme et la famille.

Justice économique et climatique

Aujourd’hui, ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus face au changement climatique et à la dévastation écologique. Il est injuste que ceux qui ont le moins contribué au changement climatique en payent le prix fort. Les Églises sont appelées à se saisir des Objectifs pour un développement durable dans leur effort en vue d’une justice écologique et économique, à soutenir les populations de la base, à œuvrer pour une justice intergénérationnelle et à poursuivre leurs efforts dans le plaidoyer au niveau européen.

Un pont construit par les jeunes à l’Assemblée de Novi Sad (© CEC/Albin Hillert)

 

Sécurité, armes et non-violence

Les changements récents, tant européens que mondiaux, engagent l’Union européenne en tant qu’instrument et acteur de la paix et de la réconciliation. Le développement des armes, leur production et leur exportation sont les principales contributions à la poursuite des conflits armés et des migrations forcées que nous connaissons aujourd’hui. Les Églises sont invitées à renforcer leur appel contre la militarisation de l’Union européenne, à promouvoir une perspective chrétienne en matière de sécurité, contre le développement de l’armement et des armes atomiques et à explorer les dimensions théologiques autour des questions de sécurité, d’armement et de non-violence.

 

Réfugiés et migration, droits humains

Les migrations et les déplacements de population touchent toutes les Églises de la KEK et toutes les populations en Europe aujourd’hui. Les conditions économiques, les changements climatiques, le chômage des jeunes sont autant de causes qui poussent les populations à quitter leur foyer pour chercher une meilleure vie ailleurs. Les Églises sont appelées à promouvoir un accès sûr et légal en Europe, des procédures d’asile justes et équitables.

La diversité et la pluralité sont une richesse pour l’Europe, et les communautés religieuses et les Églises en prennent une grande part. Comme le faisait déjà la Charta Œcuménica en 2001, les Églises sont appelées à approfondir le dialogue entre Églises et populations majoritaires et Églises et populations minoritaires. Elles sont appelées à lutter pour la liberté de culte et de religion et à garantir l’exercice du culte.

 

Populisme

Les partis populistes sont en croissance et usent des processus démocratiques pour gagner en pouvoir et en reconnaissance. La baisse du niveau de vie et l’augmentation du taux de chômage, en particulier pour les plus jeunes, favorisent le nationalisme extrémiste et le populisme. Les politiques d’exclusion rétrécissent le discours public. Les Églises sont appelées à être des forces d’unité dans leurs contextes propres, à construire des ponts avec d’autres autour de valeurs et d’engagements communs et à poursuivre leur travail pour un engagement accru de la jeunesse.

 

Famille

Une famille chrétienne devrait être un abri où apprendre à aimer, à soutenir, à prendre soin de l’autre, à offrir l’hospitalité, à être attentif à la souffrance. Nous ne devons pas sous-estimer l’importance de cette compréhension de la famille, pour le bien de nos sociétés. Il est par conséquent inacceptable que ce droit soit bafoué ou violé pour tant de personnes, les demandeurs d’asile, les réfugiés, les mineurs isolés… Les Églises sont appelées à initier un dialogue sur les conditions et les attitudes en faveur de la vie familiale, y compris la question de justice de genre.

En savoir plus

Texte complet :

https://assembly2018.ceceurope.org/wp-content/uploads/2018/06/GEN_PUB_01_Public_Committee_Draft_Report_APPROVED_FR.pdf

Communiqué de presse

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