Édito

Nos énergies renouvelables

01 avril 2024

Pâques, tout juste célébré, nous parle d’un lâcher prise, d’une suspension de tout ce qui nous était connu, d’une invitation à vivre une autre forme de la vie.

Ce serait un saut peut-être aussi décisif que de reconnaître, par exemple, que les régions dites protestantes disparaissent, que le « temps protestant » (le nôtre !) nous accompagne de ses derniers sentiers, que nombre de ses espaces ne sont plus que des lieux de mémoire.

 

Théodore Monod, avec le réalisme du scientifique, aimait à nous ramener à la minuscule durée de l’espèce humaine, enchâssée dans l’immensité cosmique. Le protestantisme européen, « canal historique » - que nous pensions éternel ! - ne fera-t-il bientôt plus battre aucun cœur ? Temples à vendre… - c’est arrivé à d’autres. Tristesse…

 

Pourtant, la relation vivante au Dieu que l’on professe, la dynamique de la protestation et l’esprit de réformation ne sont-ils pas des ressources toujours disponibles, dont les fruits sont plus que jamais espérés par le monde ? Énergies renouvelables et non fossiles, quelles que soient l’époque et le territoire…

Être témoins de la vie et non de la mort, sortir du temple devenu vide comme du tombeau, c’est bien le plus difficile ! Comme il est difficile de passer le relais à des personnes nouvelles, parfois si différentes, pour des communautés qu’on n’attendait plus !

 

Sommaire d'Échanges n°503 (avril 2024)

Abonnez-vous

Séverine Daudé
Rédactrice en chef du magazine Échanges

Commentaires