Tous acteurs?!

Migrations climatiques

01 avril 2017

« Tous acteurs ! » Tel était le thème de la soirée du 31 janvier au Pôle universitaire Latour Maubourg à Valence. Une soirée organisée par des étudiants en licence économie et gestion de l’eau de l’Université Grenoble-Alpes et à laquelle participait la Cimade.

Avec la participation de chercheurs en sciences politiques et climatiques, d’acteurs de la solidarité internationale. Invités : la Cimade (association Romans-Valence) et le Centre du patrimoine arménien. Cette soirée s’est déroulée en deux temps. Première partie : le public a pu découvrir l’exposition de photos du géographe et journaliste Philippe Rekacewicz, qui mène une réflexion cartographique sur les nouvelles frontières de l’Europe et les enjeux qui sont liés à leur représentation en lien avec le centre du patrimoine arménien. La seconde partie fut consacrée à la projection de quelques courts-métrages documentaires relatant les effets dévastateurs de l’eau comme au Bangladesh, mais aussi dans cet archipel de neuf îles au cœur du Pacifique, « Les Tuvalu », peuplé de 11 000 habitants qui pourraient disparaître sous les eaux d’ici la fin du siècle. De quoi se poser des questions, être interpellé sur ce que l’on appelle en effet les migrations climatiques. Ce sont les dégradations irréversibles du réchauffement climatique. Et ce n’est qu’un début, dira Christian Houdus, directeur d’Études et capitalisation, qui connaît fort bien ce sujet.

Sujet multiforme
À la découverte de ces courts-métrages, on note la diversité des impacts : climatiques, météorologiques, hydrologiques. La fonte des calottes glaciaires, la montée du niveau des mers, la modification des régimes pluviométriques, la multiplication des aléas climatiques extrêmes qui sont accentués par la croissance démographique et économique mondiale. Des questionnements : est-ce que l’Europe est concernée par le problème des migrations dues au changement climatique ? Le statut de réfugié climatique est-il reconnu en droit international ? La Cimade est partie prenante dans l’accompagnement des différentes migrations. Dominique Allain, coprésident de l’association Cimade Romans-Valence, a parlé de toutes les migrations et elles sont nombreuses.

Réfugiés climatiques
Concernant les réfugiés climatiques, l’ONU en annonce 250 millions à l’horizon 2050. Le conférencier interpelle : « Quels statuts pour les migrants environnementaux ? ». Les migrations sont un véritable défi pour l’avenir. Est-ce une nouvelle forme d’exil forcé peut-être ? Quels statuts pour ces migrants ? Pour les participants à cette rencontre, il reste de nombreuses interrogations. Cette soirée aura eu le mérite de faire prendre conscience de la gravité de la situation et surtout faire découvrir que sur la planète terre, l’eau a déjà causé des dégâts irréversibles vis-à-vis de millions de déplacés et ce n’est qu’un début !

Christian PROST
Vernoux

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