Édito

La valse des agendas

01 mars 2021

Une « crise du lieu », comme le dit si bien Arnaud Van Den Wiele1, à propos de ce qui « a lieu », ou pas, depuis des mois.

Séverine Daudé
©DR

 

On pourrait parler aussi de crise du temps, du moment, puisque le moment où auront lieu… nos repas partagés, nos conférences et débats, nos fêtes d’anniversaires, nos déplacements et retrouvailles… ces nombreux moments sont floutés, reportés, rendez-vous devenus peu fiables et très relatifs.

 

Dans cette crise du temps et du lieu, le danger, c’est que nos personnes se laissent peu à peu désincarner. Et spécialement les jeunes, les étudiants, qui ont tellement besoin de vivre la substance de leur vie. Une forme sournoise de « à quoi bon ? » pourrait se substituer à tant de projets…

 

Là où se trouve chacun, chacune, l’évangile appelle pourtant à réinvestir la réalité de nos temps et de nos lieux, conjugués dans une écriture originale – et pas forcément là où l’« Actualité » (… ou la non-actualité ?) prétend nous attendre. Une écriture, une partition qui se déchiffre au jour le jour et trouve sa cohérence dans une autre dimension. Car l’urgence à devenir plus humains, elle, n’est pas reportable.

 

Alors ce mois-ci, nous vous invitons à une bienfaisante pause côté jardin… pour mieux repartir !

Séverine Daudé
rédactrice en chef d'Échanges

1. billet p.31

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