La place de l’Église

31 octobre 2018

Serge Raspaud a perdu sa femme alors qu’il avait 55 ans et elle à peine 50 ; il témoigne de son rapport à l’Église pendant cette période.

Ma femme est morte d’un cancer après une lutte assez longue. J’étais extrêmement proche d’elle. Mes filles avaient 18 et 19 ans. Elles en ont beaucoup souffert. Nous avons fait le choix de vivre ce temps en famille, ma femme, nos filles et moi. On s’est protégé de la famille, des amis, de l’Église… On a mis de la distance ; pour ma part, j’ai quitté le conseil presbytéral…

Ma femme, à l’hôpital, avait la visite d’un pasteur, grand ami de la famille, qui est celui qui a célébré le culte d’action de grâces à Montpellier. Un autre pasteur nous a écrit une longue lettre. Elle était la bienvenue : tu la lis ou la relis quand tu veux, elle ne perturbe pas la vie de la famille.

Pour les visites pastorales, je serais très prudent ; Il faut les envisager en accord avec les personnes, mais il n’est pas toujours facile de savoir quand une visite est opportune ou si elle importune. Il ne faut pas perturber en croyant bien faire.

Depuis, la vie a repris. Il m’a fallu un peu de temps pour retourner au temple. Trois ans après, j’ai reçu un appel pour revenir au conseil presbytéral. J’ai 73 ans aujourd’hui et tout va bien : depuis un an je suis marié avec Élisabeth, très engagée dans l’Église elle aussi.

Propos recueillis par Frédéric GENTY,
journal Paroles protestantes – Paris

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