Aumônerie des prisons

La désistance

01 novembre 2019

La désistance : mon correcteur d’orthographe ne connaît pas ce mot et me signale la faute !

 

 

Pourtant le mot est bien entré, depuis peu il est vrai, dans le dictionnaire, avec pour définition : « processus par lequel une personne sort de la délinquance ».

Changement de perspective radical : en effet, alors qu’auparavant le critère majeur (et presque unique) pour apprécier l’évolution et l’éventuelle réinsertion d’un condamné était la récidive (ou l’absence de récidive), aujourd’hui le regard est porté sur un ensemble plus large et plus long qui forme le « processus » d’évolution. Comme le résume parfaitement un juge d’application des peines, « on ne recherche plus pourquoi les gens récidivent mais pourquoi ils s’en sortent ». C’est autrement plus positif et porteur d’espoir que la simple observation de la rechute du condamné dans une récidive souvent inévitable.

Rares sont les délinquants qui rompent avec leurs pratiques délictuelles brusquement et en un seul temps. Le processus est donc long et les quatre facteurs essentiels qui le guident sont la maturation de l’individu, la construction de ses liens sociaux, sa prise de conscience personnelle et l’intégration entre ces deux derniers facteurs.

Ce sera l’un des thèmes abordés lors des prochaines Journées Nationales Prison (du 23 au 30 novembre) dont le thème est Justice, Prison : Sortir du cercle vicieux.

Alain Sorba,
Aumônier régional

Commentaires