La bonne part des bandes

31 octobre 2018

Le comte Nicolas de Zinzendorf, un théologien luthérien du XVIIe siècle, a innové sur bien des questions. Et notamment sur la question de la place des veufs et des veuves dans l’Église.

Le comte de Zinzendorf hérite de la terre de Berthelsdorf, en Allemagne - on appela ce lieu Herrnhut. Sur cette terre arrivent des frères moraves, mais aussi des représentants d’autres confessions. Après de premières tensions religieuses, le comte proposa de voter des statuts visant à « entrer dans la véritable idée de l’Église » de Jésus-Christ, en dépassant les étiquettes confessionnelles.

Le comte s’attela dès lors à organiser la communauté. D’abord, il organisa l’ensemble des habitants en bandes. Celles-ci regroupaient des personnes de même maturation spirituelle. Ces groupes n’étaient pas figés et pouvaient être modifiés. Il y avait ainsi des bandes de célibataires, de jeunes couples, de veufs et de veuves. Ces bandes avaient « pour objectif de créer des relations de confiance, permettant à chacun et chacune d’ouvrir son cœur, favorisant un soutien mutuel. » Pour éviter le côté isolationniste de ces groupes, chacun faisait également partie d’un chœur. Ceux-ci ne regroupaient pas les personnes en fonction de leur maturation spirituelle, mais en fonction de leur personnalité. Il y avait ainsi des chœurs de femmes, d’hommes, d’enfants.

 

Christophe JACON,
journal Ensemble

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