Conditionner la mort

Inacceptable finitude

01 novembre 2016

La conscience de notre condition mortelle est aussi vieille que notre humanité. Aussi vieille que notre protestation contre les décrets irrévocables de la nécessité et de la fatalité. Même si elles provoquent notre perplexité ou notre scandale, les manifestations de cette protestation doivent-elles pour autant nous conduire à nous résigner au tragique de notre finitude et à renoncer à notre croyance dans la résurrection du Christ ?

Finitude : en l’espace d’une soixantaine d’années, cet inélégant néologisme s’est imposé à nous comme une sorte d’évidence. Entrée par la petite porte des cénacles philosophiques, psychologiques puis théologiques, « finitude » a peu à peu envahi notre langage courant. Assimilé au « désir de toute-puissance », le moderne refus de la finitude s’est substitué à l’antique péché originel. Nous naissons désormais animés d’un coupable désir de toute-puissance dont nous devrions nous purger.   Le poi...
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Richard BENHAMIAS
pasteur à Amsterdam

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