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Assemblée du Désert : Commémorer la Saint-Barthélemy ?

Fratricide et fraternité

01 octobre 2022

Entre commémoration et nourriture spirituelle, la prédication du pasteur Christian Baccuet délivre un message pour aujourd’hui.

La lecture du texte de Genèse 4.1-16, l’histoire de Caïn et Abel, résonne immédiatement en nous. Et le prédicateur d’entrer très vite dans le vif du sujet et de parler de ce cri glaçant, celui du sang d’Abel dans le texte de la Genèse, mais aussi celui qui monte des conflits de l’histoire et d’une actualité toujours brûlante : « qu’as-tu fait de ta sœur, de ton frère ? »

Dans tous les massacres de l’Histoire, y compris celui de la Saint-Barthélemy, ce sont des frères qui tuent des frères. Il faut voir dans cette commémoration une alerte toujours active des massacres qui se produisent dans notre monde.

Une assemblée attentive, sous les frondaisons du parc du musée du Désert (© NB)

 

Mais que faire de tout ça aujourd’hui ?

La fratrie n’est pas une garantie de relation paisible, comme le montre tout un lot de récits dans l’Ancien et le Nouveau Testament. La plupart du temps, ce qui fait défaut dans la relation fraternelle, c’est l’absence de parole. On rend invisible l’autre. Cela ne permet donc pas le dialogue et laisse place à la férocité, à la colère. L’absence de parole peut tuer. Dans le texte de la Genèse, c’est Dieu qui parle, il nous accompagne et nous ouvre une espérance. Il est la parole de vie.

 

Et nous ?

À la suite du chapitre 4 de la Genèse, il est dit qu’Adam et sa femme ont un autre fils, Seth. Symboliquement, c’est lui notre ancêtre commun. Nous sommes les héritiers d’un don. Nous portons en nous le souvenir des victimes et le souvenir des meurtriers. Mais nous portons l’espérance d’un pardon. Un espace de vie au-delà des tombeaux de l’Histoire.

 

Nous portons en nous la Résurrection. Ce qui nous unit, ce n’est pas le souvenir des massacres, mais c’est le Christ notre frère. Il nous aide à construire et reconstruire notre humanité, il est source de fraternité.

Et le prédicateur de conclure : « Savez-vous que l’anagramme de reconstruire… c’est résurrection ? »

Nicolas Boutié
Journal Le Cep

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