Édito

Eurolobbies

01 mai 2019

Les élections européennes se profilent à l’horizon de cette fin de mois.

Devant nous, le paysage contrasté de l’Europe d’aujourd’hui : certains pays aux mains de partis extrémistes, d’autres tentés de les rejoindre ; et aussi, ça et là, des mouvements de rue et des opinions publiques qui nous rassurent. Derrière le tableau des identités et des territoires, il y a celui, plus discret, des pressions financières. Elles sont de diverses sortes. Corruption avérée au sein des gouvernements, mais aussi présence des lobbies auprès des institutions politiques, au niveau national ou européen.

Le sujet n’est certes pas nouveau, mais il apparaît depuis quelques années sous un jour plus cru. Et il n’est pas sans relation avec notre dossier « Église verte ». En effet, si nos Églises ont vocation à devenir des lieux privilégiés d’expérimentation des « bonnes pratiques » pour le respect de la Création, elles devraient également offrir des espaces d’information et d’approfondissement spirituel et humain concernant tout ce qui empêche « le pouvoir », nos pouvoirs de s’exercer librement pour le bien de tous. Il s’agit souvent de refuser la loi du plus fort, de donner leur chance à des alternatives. Petites et grandes responsabilités font un tout, du remplacement de la cuillère en plastique aux grands choix de santé publique.

Résister aux pressions et infiltrations – celles des grands groupes, des banques, des mafias, des méta-sectes… –, c’est le cœur de la vie spirituelle. Parce que les lobbies ne se présentent pas seulement comme des menaces, mais comme des solutions lorsque l’argent manque, il est d’autant plus important que l’Europe soit gouvernée par des agents résistants !

 

Séverine Daudé

rédactrice en chef d’Échanges

 

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