Églises de pierres ...
Nouveau conseiller régional, je découvre son fonctionnement et j’ai déjà remarqué l’importance des questions immobilières.
©DR
Nos temples, locaux d’activités et presbytères sont nécessaires à l’exercice de nos activités d’Église. Les entretenir est une obligation civile, y réaliser des travaux pour améliorer leur fonctionnalité, leur esthétique n’a rien d’illégitime. Le budget régional de l’EPUdF dispose d’ailleurs à cet effet d’une ligne pour soutenir les initiatives des Églises locales.
Ces murs ont aussi été témoins des grandes étapes de notre vie : confirmation, bénédiction de mariage, cultes d’action de grâce… Il est donc tout à fait humain que notre âme s’attache à ces pierres inanimées. Mais, quand l’affect prend le dessus, les passions surviennent et la raison s’enfuit.
Pourtant, pour les protestants, le temple ne fait pas l’Église. Église, c’est « ecclesia », assemblée. Dieu n’est pas confiné en un lieu, et le Christ nous a assuré de sa présence « chaque fois que deux ou trois [sont] réunis en son Nom », même au « Désert ». Notre patrimoine immobilier doit être au service de la mission de l’Église, de la proclamation de l’Évangile, et non l’inverse.
Pour une Église en marche, ne chargeons pas trop notre sac à dos !
Jean-Paul Rabaud
Président de l’Église de Sanary
Conseiller régional
