Des temps barbares
Cela fait quatre jours révolus, en ce 11 octobre, que le monde a été saisi par l'attaque criminelle perpétrée par le Hamas contre la population d’Israël.
Pour l'heure, chacun songe avec horreur aux exactions commises. Les gens raisonnables retiennent leur souffle, craignant une extension du conflit armé dans la région. Des messages de soutien sont envoyés, par les Églises notamment, aux instances et communautés juives de France ; et par les uns ou les autres à ceux qui ont de la famille là-bas.
Dans les journaux, sur les plateaux de télévision, les experts pointent qui la responsabilité politique du Hamas, y compris sur son propre peuple, qui celle du gouvernement israélien, qui celle de l'Iran et d'autres encore... – et il ne faut pas cesser d'analyser ces événements terribles.
Il ne faut pas cesser, parce que la barbarie aurait plutôt tendance à nous fermer la bouche et à empêcher la pensée. Or dans bien des conflits récents, dont la cruauté est exposée à la face du monde, le crime contre l’humanité semble devenir une norme et l’image odieuse son accablant trophée. Il faut analyser « le politique » et, dans le même temps, garder à l’abominable ou à l’« abomination » (terme très biblique utilisé plusieurs fois ces derniers jours par des responsables tout à fait laïques…) son caractère non humain.
« Que Dieu nous soit en aide », donc, pour trouver les mots… et - qui sait ? - les solutions.
Sommaire d'Échanges n°498 (novembre 2023)