Civilisation

Au-delà de l’énorme succès de Civilisation, son 4^e album (ventes physiques, streamings, visionnages, préventes des concerts), Orelsan renverse la table du rap français en sortant de l’individualisme narcissique et matérialiste d’un genre à la fois prospère et volontiers creux.

Le constat sociétal étouffant de L’Odeur de l’essence, le récit polyphonique d’une manif qui tourne mal dans Manifeste, les angoisses écologiques de Baise le monde ne prétendent pas dire des solutions. Orelsan pose sur le réel un regard sombre, mais que l’on devine sous-tendu par de solides convictions éthiques et démocratiques. Soudain, dans l’univers des musiques urbaines, une conscience parle haut et fort.